CLAUDE TOUSIGNANT, INSTANTIATION, C. 1961
ARTIST
Claude Tousignant
Description
Techniques/Medium
Huile sur toile / Oil on canvas
Dimensions
81,3 x 81,3 cm / 32 x 32 in
Signatures
signée et titrée sur le châssis / signed and titled on the stretcher
Provenances
Galerie Lacerte art contemporain, Montréal
Collection particulière / Private collection, Montréal
Bibliographie/Literature
CAMPBELL, James D. Claude Tousignant : Espaces-tensions / Charged Spaces, 1955-1998, Montréal, Galerie de Bellefeuille, 1999.
LECLERC, Denise. « La couleur parle ». Dans GAGNON, Paulette, Mark LANCTÔT et Marc MAYER. Claude Tousignant, Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal, 2009.
Au tournant des années 1960, Claude Tousignant s’intéresse à une conception de la peinture fondée sur un retour à la matière première, c’est-à-dire une peinture vidée de toute référence jugée superflue, un pur objet de perception et de sensation. C’est ainsi qu’il trouve en Piet Mondrian le modèle par excellence. Tousignant explore les possibilités infinies d’une peinture qui est « immédiatement compréhensible », objet autonome doté d’une organisation spatiale et d’une interaction dynamique internes totalement dépourvues de représentation de la nature. En 1962, pendant un voyage à New York, l’artiste découvre l’œuvre de Barnett Newman, qui vient en quelque sorte corroborer ses propres expérimentations sur la couleur pure en plus de le conforter dans son processus du moment, entre calcul et tâtonnement. « Chez Newman, j’ai trouvé un espace d’une beauté spectaculaire, relate-t-il. C’est exactement ce que j’essayais de faire en 1956 : dire le plus possible avec le moins d’éléments possible. » La vision plastique de Tousignant évolue rapidement autour d’une constance géométrique allant du rectangle le plus austère à la forme circulaire la plus vibratoire. Cette recherche d’équilibre aboutit à une exploration structurelle du cercle, véritable signature visuelle de l’artiste au milieu des années 1960. (A. L.)
--
In the early 1960s, Claude Tousignant became interested in a concept of painting based on a return to raw materials—painting that is free of any references deemed superfluous: a pure object of perception and sensation. He saw Piet Mondrian as the exemplar for this idea. Tousignant explored the endless possibilities of a painting that is “immediately understood,” an autonomous object endowed with an internal spatial organization and dynamic interaction that are completely devoid of any representations of nature. During a trip to New York in 1962, he discovered the work of Barnett Newman, which, in some ways, confirmed his own experiments with pure colour while also validating his current process, which fell somewhere between calculation and trial and error. “In Newman’s work, I found a spectacularly beautiful space,” Tousignant observed. “It was exactly what I was trying to do in 1956: to say as much as possible with as few elements as possible.” Tousignant’s formal vision quickly evolved toward a consistent geometry ranging from the most austere rectangle to the most intensely vibrant circle. This search for balance led to a structural exploration of the circle, his veritable visual signature in the mid-1960s.