La première exposition personnelle de Nadège Dauvergne à la galerie artfontainebleau a eu lieu fin 2020. Un moment qui marque le décollage de sa carrière d'artiste urbaine. Pendant les trois années qui ont suivi, elle a enchaîné les commandes de fresques murales géantes (Paris, Rennes, Tours, Reims, Bourges, Sancerre, Mons...) les festivals de street-art et les expositions de prestige (notamment au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris en 2022).
Son parcours est singulier depuis le début : alors que la plupart des street-artistes sont autodidactes, c'est après avoir suivi des études classiques aux Beaux-Arts et en emportant avec elle un solide bagage culturel et technique que Nadège Dauvergne s'est volontairement tournée vers l'art urbain.
Un choix qui n'était pas dû au hasard. Née en 1973, elle a "grandi en banlieue parisienne et l'univers du graffiti m'a toujours attirée, j'aimais traîner près des voies de chemin de fer dans les friches, ce sont des lieux inspirants", explique l'artiste. D'abord clandestin, puis de plus en plus souvent sollicité et rémunéré, son travail dans la rue est venu fort logiquement nourrir ses oeuvres réalisées en atelier pour le plus grand bonheur des collectionneurs.
La virtuosité de son dessin et surtout son utilisation de la couleur en multipliant et croisant les touches - une technique qui rappelle le pointillisme - ne peuvent que séduire.
Deux thèmes récurrents dominent dans son travail : les figures (le plus souvent) féminines de la peinture académique qu'elle introduit dans l'univers contemporain de la rue d'une part, et les animaux sauvages qui s'aventurent en ville d'autre part. Dans les deux cas, ces êtres immigrés dans un milieu qui leur est a priori hostile transfigurent leur nouvel environnement en l'irradiant de leur grâce mystérieuse et intemporelle.