Bernard Rancillac: Orchidée

Bernard Rancillac: Orchidée

Paris, France Monday, February 23, 2009–Saturday, March 28, 2009

Qui aurait cru que Rancillac allait peindre des fleurs sur le tard ? Personne et surtout pas lui. Cette nouvelle exposition à la galerie Laurent Strouk n’est pas consacrée aux orchidées bien qu’elles apparaissent dans toutes les toiles mais aux personnages qu’elles évoquent.

Né en 1931, Bernard Rancillac appartient au noyau dur de la Figuration Narrative créée par Gérald Gassiot-Talabot en 1965. Ce mouvement fut récemment mis en lumière à Paris par l’exposition du Grand Palais puis à Valencia par l’IVAM.
Des « Mythologies quotidiennes » qu’il organisa avec Télémaque, Rancillac se fit le héro d’une nouvelle figuration, attentive à tous les mouvements du siècle, culturels et politiques et aux nouveaux moyens d’expression : cinéma, photo, sérigraphie, bande dessinée, jazz, etc.

Dans « Enfer-paradis » on trouve réunie la bande des grands fauves historiques qui grillent en enfer ou s’ennuient dans un ingresque paradis, séparés par une somptueuse orchidée. Ailleurs les fleurs, choisies pour leurs apparences formelles et colorées sont là pour définir des personnages qui habitent le peintre, de John Coltrane à Orson Wells, de William Burroughs aux actrices d’Hollywood.
Un arrondi, une dentelure, les taches, les nervures accentuent le caractère agressif ou voluptueux de ces hommes ou de ces femmes remarquables.

Fidèle à sa conception de « l’image de l’image » (dixit Pierre Bourdieu), Bernard Rancillac nous transporte en ce début d’année dans un monde artistique qu’il maîtrise une fois de plus avec un grand talent.