« Née en 1950 à Valence en Espagne, Carmen Calvo étudie les arts décoratifs de 1965 à 1970 et effectue un deuxième cycle d'études à l'école des beaux-arts de la ville de 1969 à 1972.
C'est donc doté d'un bagage technique extrêmement complet et d'une volonté sans faille, que Carmen Calvo embrasse la voie artistique qui, après Madrid, la conduit à Paris, où elle vit et travaille pendant huit années (1985-1992), avant de retourner à Valence où elle réside depuis.
Fortement marquée par le poids de la religion catholique et par les années de dictature franquiste qu'elle a connues et subies jusqu'à l'âge de 25 ans, elle s'en libère avec la même violence que Tapiès et l'humour vitriolé de Buñuel dont elle partage l'imaginaire inquiétant et mystérieux. Ses oeuvres possèdent en effet ce mélange hautement instable de puissance tragique et de vis comica qui constitue la marque quasi déposée de tous les grands créateurs espagnols depuis Picasso, Buñuel, Tàpies, Miró, Antonio Saura, jusqu'à Almodovar.
Carmen Calvo, qui, comme Kounellis, se revendique peintre, transcende les différentes disciplines et utilise les moyens les plus divers pour créer une oeuvre que son imagination configure en fonction du lieu dans lequel elle a choisi d'intervenir ». *
Dans les oeuvres présentées à la galerie Carmen Calvo revisite les contes de son enfance qui par l'effet de son vécu glissent du merveilleux vers le cauchemar.
En 1997, Carmen Calvo a représenté l’Espagne à la Biennale de Venise.
Une grande rétrospective de son œuvre a été présentée au musée Reina Sofia de Madrid en 1993.
*texte par Gilles Alltieri, extrait du catalogue de l’exposition « La Maison imaginaire : Carmen Calvo » à l’Hôtel des Arts de Toulon