Henri Michaux 'Peintures'

Henri Michaux 'Peintures'

4 Bis, Rue des Beaux-Arts Paris, France Thursday, September 15, 2011–Saturday, October 29, 2011

sans titre (mp 1386) by henri michaux

Henri Michaux

Sans titre (MP 1386), 1982–1983

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sans titre (mp 1871) by henri michaux

Henri Michaux

Sans titre (MP 1871), 1982–1983

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sans titre (mp 1577) by henri michaux

Henri Michaux

Sans titre (MP 1577), 1977

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sans titre (kc 505) by henri michaux

Henri Michaux

Sans titre (KC 505), 1984

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Henri Michaux 'Peintures'
Exposition: 15 septembre - 29 octobre 2011 A cette occasion la galerie publie un catalogue avec un texte de Yannick Haenel.

Du 15 septembre au 29 octobre 2011 la galerie présentera une rare exposition des peintures d’Henri Michaux. Si l’on connaît bien le travail des encres, celui des peintures est beaucoup moins connu car il a jusqu’à présent été très peu montré. Peu nombreuses dans l’oeuvre de Michaux les peintures jouent toutefois un rôle extrêmement important car elles lui ont permis d’aborder une problématique de l’espace que ni les aquarelles, ni les encres ne l’avaient autorisé à explorer.

« Il y a - écrit Michaux décrivant sa peinture - des chocs, des montées, des traversées, des dégringolades et comme des courses, faisant par là même un espace différent, un espace éparpillé, inconnu, un espace à espaces, à perspectives, superposées, intercalées, polyphoniques, espaces que depuis longtemps, autant que les formes, j’avais espéré voir un jour, voir disloquer, défaire, diviser, mettre en lambeaux, soulever, enivrer. »

Michaux trouve dans l'expression picturale un relais pour s’échapper des règles et conventions de l’écriture. Elle lui permet de décloisonner son langage et de tendre vers un « état rupestre des signes ».
A travers ses oeuvres l’espace mental de Michaux passe des foules et des têtes aux paysages. Il s’agit de visions- apparitions en perpétuelles métamorphoses, hautement habitées des vertiges, des angoisses et des obsessions de l’artiste qui trouve dans sa peinture le moyen de se «parcourir» et de «se déconditionner». Les vibrations visibles dans ses dessins mescaliniens sont très présentes dans certaines de ses huiles. Il faut rappeler que dès 1956 Henri Michaux a souhaité faire sous contrôle médical l’expérience de la drogue. Des textes poignants témoignent de cette exploration au cœur d’un espace sans fin. Et les représentations picturales de ce grand voyage la complètent avec une sensibilité exacerbée.

Dans un texte sur la peinture de Michaux, Jean Michel Maulpoix écrit : « Michaux dessine « comme on se tâte le pouls », à l’écoute de ce bruit et de cette pulsation qu’il est, cartomancien désireux de visualiser les rythmes qui le constituent».

A l’occasion de la publication du catalogue de l’exposition, Yannick Haenel, auteur de « Cercle » (Gallimard, 2007) , Jan Karski (Gallimard 2009), et récemment « le Sens du calme » (Mercure de France 2011), explore l’univers des peintures de Michaux dans un beau texte intitulé « Soulever les espaces ». Il écrit : « Lorsqu’il tombe dans la nuit en feu, c’est avec la rigueur d’un homme patient : il sait qu’il n’y a pas de différence entre peindre et respirer, voilà tout. Les plis sont des rendez-vous avec ce qu’il nomme le « domaine du calme ». Chaque ligne édifie son détachement.»