Simultanément avec l’exposition LIPCHITZ présentée par
Le Musée des Années 30 - Espace Landowski - Boulogne-Billancourt
du 11 octobre au 31 décembre 2005
Patrice Trigano présente
L I P C H I T Z
Sculptures et dessins
18 bronzes et 8 dessins, aquarelles et huiles sur papier réalisés entre les années 1930 et 1970, sur des thèmes bibliques et mythologiques
du 6 octobre au 26 novembre 2005
du mardi au samedi, 10h-13h et 14h30-18h30
BIOGRAPHIE SOMMAIRE :
Jacques Lipchitz, né en 1891 en Russie sous le nom de Jacob Lipchitz, s’installe à Paris en 1909 et suit les cours de l’Ecole des Beaux - Arts et ceux de l’Académie Julian de 1909 à 1913. Sa première exposition personnelle a lieu en 1920. Il acquiert la nationalité française en 1924. En 1941, il se réfugie à New York et devient américain en 1958. À partir de 1962, il passe ses étés en Italie dans les marbreries de Carrare. Il meurt à Capri en 1973.
Figure marquante de la sculpture du XXème siècle dont le travail évolua du cubisme à une forme plus expressionniste, en passant par un cycle plus classique, tourné vers le portrait en buste, Lipchitz est un intellectuel animé d’une curiosité insatiable. Il se nourrit de différentes cultures et participe à l’effervescence du milieu russe à Paris. Il est ami, entre autres, de Picasso et de Le Corbusier. Ses recherches formelles et la pratique de différentes techniques, notamment celle du modelage de la terre, ont fortement influencé les sculpteurs de son temps comme Giacometti.
Après un apprentissage traditionnel de la sculpture, Lipchitz aborde une période de géométrisation et de simplification des formes entre 1913 et 1915, qu’il appelle « protocubiste». De 1915 et 1930, il entreprend une recherche cubiste qui va le conduire vers l’abstraction, mais sans « perdre le sens du sujet et de son humanité ».
Vers 1917, il construit ses figures par « contraste des formes géométriques » et entreprend
« d’entourer un vide par des formes solides, de façon à l’encadrer, et d’utiliser ce vide de préférence au volume de la tête, afin de suggérer la forme de la tête ou d’une partie du torse ».
En 1920, il va s’intéresser au portrait - dessin et sculpture - d’après modèle et de manière plus classique, parmi lesquels Cocteau, Gertrude Stein, Radiguet…
En 1925, il décide que « sa sculpture soit comme l’espace, comme l’air ou comme l’esprit plutôt que comme une masse solide » et, pour aller plus vite que son inspiration, il commence alors à pratiquer la technique de la fonte à la cire perdue qui va l’amener à réaliser la série Les Transparents, sculptures à claire-voie avec l’utilisation du vide comme principe actif de la sculpture.
À partir des années 30, il modèle dans la terre avec l’action de la main et la pression des doigts, des figurines à peine ébauchées, vives d’expression et de mouvements, représentant des scènes mythologiques et bibliques : Prométhée, L’Enlèvement d’Europe, Pégase, Thésée et le Minotaure… Plus tard, il revient au thème de la maternité et exécute des figures plus lyriques, qui s’interpénètrent ou s’enlacent.
En 1952, après l’incendie de son atelier, « une des plus grandes tragédies de ma vie », il décide de faire une sculpture à la cire perdue par jour : « En vingt-six jours, j’ai fait vingt-six sculptures et j’ai été guéri de ma dépression ». Il appelle ses pièces très spontanées les «semi-automatiques ». Cette méthode le conduit, en 1958, à inclure dans ses sculptures des objets, voire des fleurs, dans la série A la limite du possible. Dans les années 60, il travaille la plupart du temps à Carrare.
Tout au long de son œuvre, il réalise des œuvres monumentales pour des jardins comme à la Villa de Noailles et des bas-reliefs commandés par le Docteur Barnes à New York en 1922.
Tous les bronzes présentés dans l’exposition à la Galerie Patrice Trigano ont été fondus du vivant de l’artiste.