Pierre Skira : Les Bleus

Pierre Skira : Les Bleus

Paris, France Wednesday, November 30, 2005–Saturday, January 14, 2006

lien bleu by pierre skira

Pierre Skira

Lien bleu, 2005

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et le bleu de caravage ? by pierre skira

Pierre Skira

Et le bleu de Caravage ?, 2005

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bleu brisé by pierre skira

Pierre Skira

Bleu brisé, 2005

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alphabet i by pierre skira

Pierre Skira

Alphabet I, 2005

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P I E R R E   S K I R A
L E S   B L E U S

30 N O V E M B R E 2005 - 14 J A N V I E R 2006

Préfacée par Jean CLAIR, l’exposition des œuvres récentes de Pierre SKIRA, permettra de découvrir un ensemble de pastels, qui, à travers des formes libres, flottant dans l’espace, rendent hommage à la couleur bleue.

En librairies dès novembre
« PIERRE SKIRA»
Editions du Promeneur

300 pages - 200 reproductions - 30 dessins
Texte de Patrick MAURIÈS

« Le choix du pastel, loin d’être fortuit, en dit long sur les options de l’artiste et sur l’éclairage qui détermine sa vision. Ni la gouache ni la peinture à l’huile ne pouvaient traduire cette matière rêvée par l’artiste. Matière foncièrement fragile, dans la mesure où le recours au plus léger des fixatifs l’amputerait de ses vibrations et de son rayonnement.

Le refus de « fixer » l’ultime couche de pastel rejoint, chez Skira, celui qu’opposait Bacon à toute forme de vernis sur ses toiles ; d’où l’absolue nécessité, chez l’un comme chez l’autre, d’un verre de protection. D’autant plus que celui-ci fournit également une distance indispensable à la pleine appréciation de l’œuvre.

Pour l’un comme pour l’autre, l’acte de peindre consiste d’abord à se mettre à l’écoute.

Pierre Skira construit ses modèles en échafaudant une composition minutieuse dans laquelle rien n’est laissé au hasard. C’est à une nécessité profonde que répondent les éléments ainsi regroupés, et leur traduction obéira à une mystérieuse alchimie, rythmée par le bruit caractéristique du bâtonnet grattant la surface du papier (…)

Quoi qu’il en soit, ce qui, chez un autre aurait pu se limiter à un exercice purement technique ou à la simple exploration d’éventuelles variations sur les possibilités du pastel, prend, chez Skira, la dimension d’une étape cruciale dans la conquête de ce langage qui n’appartient qu’à lui. »
Eddy Batache pour l’Oeil, novembre 1995

(…) « Sous l’éclairage du pastel, les nuances chromatiques révèlent un grain mat, inconnu des banketje les plus enthousiastes que les maîtres du Nord ont pu peindre au début du XVIIème siècle. Le pinceau chargé d’huile file aisément des chairs onctueuses, lisse les transparences et les luisants, épouse les modelés. L’huile est sensuelle et riche. Sur les tables dressées flamandes, note Pierre Skira, « rien n’est pourri, pulvérulent, dans ces « natures », mais elles se présentent matures, croustillantes au mieux de leur fumet ».

La pastel au contraire est un cas de la poussière. Il est poudreux et sec, il se dépose à la surface de ce qu’il montre comme un nuage de fard. Quand les maîtres lassés de suggérer des pulpes savoureuses et décevantes cessent de suggérer des pulpes savoureuses et décevantes cessent de se conformer à la théologie de la tentation, quand le siècle réclame que sa gaieté désespérée s’exprime à la manière de Beaumarchais, alors Quentin-Latour, Liotard, Chardin, comme plus tard Degas, se saisissent du pastello friable pour poudrer « ce qu’il y a de plus profond dans l’homme, la peau ». « Dérisoire sable de la couleur », écrit Pierre Skira à propos de l’œuvre de Morandi : passé au pastel, le monde entier devient sa propre pellicule.

L’artiste veut celle-ci si fraîche et si éphémère dans son insistance qu’il se refuse à fixer le dernier poudrage. »
Jean-François Lyotard pour le catalogue de l’exposition de la Galerie Patrice Trigano, décembre 1997

« Peinture pudique proche de la confidence, peintre secret aux frontières de la poésie, peintre du silence, Pierre Skira suspend le temps »
Lydie Harambourg, La Gazette de l’Hôtel Drouot