Sujata Bajaj 'Oeuvres récentes'
3 décembre 2009 - 30 janvier 2010
Vernissage le 3 décembre de 18h à 21 h
Originaire de Jaipur en Inde, Sujata Bajaj a commencé à peindre dès l’âge de cinq ans. Après des études d’art dans son pays natal, elle poursuit sa formation à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris, avant de s’installer en Norvège. Elle débute réellement sa carrière en 1978 avec une première exposition de ses œuvres en Inde, puis se fera rapidement connaître sur la scène internationale. Elle vit et travaille aujourd’hui entre la France, la Norvège et l’Inde.
Ses œuvres sont présentes dans des collections privées et publiques nationales et internationales.
Elle a travaillé à partir de différents supports, monotype, eau forte, gravure sur bois, sculpture, céramique, fibre de verre, métal avant de passer à l’acrylique sur toile.
Ses couleurs et ses formes sont inspirées par l’Inde, ses paysages, son art tribal et les sources sacrées de sa culture millénaire dont témoigne l’inclusion dans sa peinture de textes en sanscrit.
Quelques extraits :
Sujata Bajaj en est venue, aujourd’hui, sans abandonner ses autres formes, ses techniques mixtes, ses papiers déchirés, puis collés, et ensuite peints, à des acryliques sur toile, sans autres apports que la peinture même. Nous y retrouvons, largement développées, des structures horizontales ou verticales qui semblent appeler une composition stricte – aussitôt démentie, violée, par des irruptions, des failles, des éboulis, des précipices.
Sa devise pourrait être : partir de quelque part pour arriver ailleurs. Elle est ainsi spontanée et méthodique. Elle ne fait pas de brouillon, d’études, elle ne prépare pas minutieusement ses projets, mais elle se prépare elle-même.
- Jean Claude Carrière, extrait de Sujata Bajaj, l’Ordre du monde, éditions Albin Michel
La chaude intensité chromatique qui illumine son œuvre évoque le Rajasthan natal, ses déserts aux tonalités saturées, ses villes roses, ses miniatures sensuelles. Bien sûr, une énergie intérieure quasi visible irrigue ses créations, comme si les fragments des plus beaux textes hindous qu’elle aime à y interpoler communiquaient directement aux spectateurs une manière de frisson sacré.
- Béatrice Comte
Cette œuvre, si on l’envisage dans sa continuité, semble tout entière accomplir une lente évolution vers ce qui apparaît ultimement comme une apothéose de la couleur. La maîtrise de la couleur, portée à incandescence, est en effet ce qui caractérise l’aspect essentiel des travaux récents de Sujata. Des rouges flamboyants, des bleus intenses, des jaunes de toutes nuances, des verts subtils…Des noirs si profonds qu’ils semblent irradier une lumière insoupçonnée. Des blancs littéralement incisifs. Stridence. Crépitation, comme le feux qu’on allume. Etrange combinaison d’équilibre et d’impatience, d’harmonie et de disharmonie, tableaux à lire comme autant de pages, de passages – de bas en haut, de gauche à droite ou inversement, mais toujours de la ténèbre vers la lumière.
- Michel Waldberg, extrait de Sujata Bajaj, éditions de la Différence, 2009
À l’occasion de cette exposition deux importantes monographies de l’artiste seront en vente à la galerie :
Sujata Bajaj, L’Ordre du monde, textes de Jean Claude Carrière, aux Éditions Albin Michel, 2007
Sujata Bajaj, texte de Michel Waldberg, aux Editions de la Différence, 2009