“[…] L’installation est à comprendre comme un parcours, une descente presque initiatique où se glisse un quelque chose du sacré. De cette descente il y aura un avant et un après. De part et d’autre des murs, dix gravures imaginent une pluie de signes gravés, comme un orage. Rappelant les portées musicales, des horizons de lignes en échappées structurent la surface gravée, c’est l’homme en marche, l’homme désormais conscient du temps. Sur chaque pièce une répétition obstinée compose des paysages de glyphes et de mythogrammes imaginaires. L’homme fait signe, engage, dépose, commence à croire et dans une vertigineuse hésitation, écrit la chute du ciel ou les grondements de la terre. À la frontière du dessin et du son, ces partitions graphiques autonomes témoignent d’un esprit qui s’ancre dans l’écoute pour laisser émerger une chronique pariétale et musicale. Cette possible narration se rythme de marqueurs acoustiques, traits interrompus, compulsifs, abstraits ou au seuil de la figure. Ils célèbrent des bribes de formes du réel, le cœur de la terre ou la force des astres. Les dix-huit panneaux qui forment la pièce la plus imposante procèdent d’une harmonie globale jusqu’alors fragmentée. C’est la paroi même de la grotte qui est ici évoquée. Un espace à couvert, sûr, maitrisé, un espace habité, où les graphies accompagnent sans les diriger une composition musicale à sept voix. […]”– Extract from the text of Clémence Cottard Hachem.