Andreas Slominski - DE L´AMITIÉ

Andreas Slominski - DE L´AMITIÉ

69 avenue du Général Leclerc Pantin, 93500, France Sunday, March 1, 2015–Saturday, May 30, 2015 Opening Reception: Sunday, March 1, 2015, 6 p.m.

Galerie Thaddaeus Ropac shows its third solo exhibition by the artist Andreas Slominski, who lives in Berlin, Hamburg and Werder (near Potsdam). Under the title De l’amitié, Slominski combines a series of 50 screen-prints on metal – variations on the central motif of a tow-truck, the works following the aesthetic principles and universal language of international road signs. With this exhibition, Slominski takes an unusual approach to the universe of Bertolt Brecht. In the latter half of the 1930s, Brecht wrote a series of poems relating to historical Chinese poetry, some of which dates back 2,000 years. Reading these Chinese Poems can give us an idea of how Brecht developed works of his own through the study of other texts. Slominski refers explicitly to Brecht's moving folkloric poem Die Freunde [The friends] (1938), which tells of respect and friendship that knows no class boundaries. The elliptical precision, the symmetry and clarity of Brecht's language is echoed in the mirror-images, axially symmetric geometric structures and the reduction to the colours black, white and red in Slominski's pictures. Brecht's great aesthetic and intellectual affinity with Chinese poetry and its inclination towards demotic, unsentimental, didactic expression corresponds to Slominski's sympathy for the non-exclusive quality of Brecht's writing. Slominski's works evince an extremely democratic view of the subjects he uses. He finds beauty in objects that are generally perceived only casually, and fondly adopts them in his works.

In combination with Brecht's poem Die Freunde, the vehicles [Gefährte] are reinterpreted as friends [Gefährten]. One could perhaps make the association with a couple who are sometimes separated, sometimes together, and the common expression "to have someone in tow", probably also plays a role. The trivial information that Brecht was a keen if rather reckless car-driver seems to be an allusion on a further level of meaning. The artists of the Cologne Progressives – a group that came together during the inter-war years, from 1920 until 1933, and worked with pictograms – could serve as an art-historical link between Brecht's poetry and Slominski's reduced symbolic language. In accordance with their self-conception as political artists and their claim to combine politics and art, the predominant artistic substance of the Cologne Progressives (protagonists were Gerd Arntz, Franz Wilhelm Seiwert, Heinrich Hoerle) concerned themes such as revolution, social and political events, or man and his place in society. The figures are not so much individuals as schematised beings exemplifying specific types. Their preferred genres were painting and graphic works, since – in keeping with their socio-political aim – these would reach a large target group. In both painting and graphic works, the realistic element receded in favour of the geometric.

Boris Groys remarked on Slominski's work: "I thus have the impression that everything Andreas Slominski does is a reference to something else. This is where the actual power lies. Fundamentally, the power to direct attention is absolute power." Since the mid-1980s, Slominski has pursued his aesthetic exploration of frequently random perceptions of everyday life. "There is often something insidious, even impish, in the inconspicuousness of the selected objects and materialities. The function, the context and the contents are always reversed. [...] Randomness becomes a strategy. The works often have a double meaning, and the viewer sometimes lands in a trap" (Mario Kramer). Born in Meppen in 1959, Slominski attended the Hamburg Academy of Fine Arts from 1983 until 1986. After teaching in Karlsruhe, in 2004 he succeeded Franz Erhardt Walther at the Hamburg Academy. Important solo exhibitions in the Deutsche Guggenheim Museum in Berlin (1999), the Fondazione Prada in Milan (2003) and the Serpentine Gallery in London (2005) were followed by his hitherto most comprehensive show (2006/07) in the Frankfurt Museum of Modern Art (MMK), with works from the previous 20 years. In 2010, the Goetz Collection in Munich held an exhibition of its wide range of works by Slominski, followed in 2014 by a solo exhibition in the Bremen Kunsthalle. In 2013 Slominski was awarded the major Hannah Hoch Prize by the Berlin Senate, which entailed an exhibition in the Neuer Berliner Kunstverein in 2014.

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La galerie Thaddaeus Ropac présente la troisième exposition personnelle d’Andreas Slominski, artiste vivant à Hambourg, Berlin et Werder (près de Potsdam). Sous le titre De l’amitié, Slominski réunit un cycle de 50 sérigraphies sur métal : des variations sur le même motif : la dépanneuse. En cela, ses oeuvres s’inscrivent dans l’esthétique et le langage universel de la signalisation routière internationale. Avec cette exposition, Slominski nous conduit d’une manière inhabituelle vers l’univers de Berthold Brecht. A la fin des années trente, Brecht écrivait une succession de poèmes en partie inspirés par l’histoire et la poésie chinoise d’il y a 2000 ans. La lecture de ses Poèmes chinois, nous donne une idée de la manière dont Brecht élaborait ses oeuvres en étudiant d’autres textes. Ainsi, Slominski se réfère explicitement à une émouvante poésie populaire intitulée Les amis, qui parle d’amitié et de respect par-delà les barrières de classes. La précision elliptique, la symétrie et la clarté de la langue brechtienne se retrouvent dans les effets de miroir, les structures géométriques axisymétriques et la réduction des couleurs aux noir, blanc et rouge des panneaux de Slominski.

La grande affinité esthétique et intellectuelle de Brecht pour la poésie chinoise et sa tendance au folklore, à la didactique et à l’absence de sentimentalisme correspond à la sympathie qu’éprouve Slominski à l’égard du caractère populaire de la littérature brechtienne. Une conception extrêmement démocratique des objets picturaux employés est propre aux oeuvres de Slominski. Il trouve de la beauté aux choses qui sont d’habitude perçues comme banales et les utilise dans son travail avec un geste d’appropriation presque affectueux. Associé au poème de Brecht, Les Amis sont réinterprétés, les véhicules deviennent des compagnons. On peut rapprocher cette idée d’amoureux tantôt séparés, tantôt réunis. Certes, l’expression argotique allemande « abschleppen »* (draguer, racoler) joue ici également un rôle. La banale information, selon laquelle Brecht était un passionné d’automobile prenant des risques au volant semble indiquer la présence d’un autre champ sémantique dans ces oeuvres.

Les artistes du groupe « Kölner Progressive » de Cologne, un collectif d’artistes assez disparate travaillant le pictogramme et actif pendant l’entredeux guerres, de 1920 à 1933, pourrait servir de chaînon historique entre la poésie de Brecht et la réduction du langage symbolique de Slominski. Conformément à la conception qu’ils se faisaient d’eux-mêmes, être des artistes engagés, prétendant réunir art et politique, les contenus de la production des « Kölner Progressive » (dont Gerd Arntz, Franz Wilhelm Seiwert et Heinrich Hoerle étaient membres) tournaient principalement autour de thèmes tels que la révolution, les événements sociaux et politiques ou encore l’homme et sa place dans la société. Les personnages y étaient moins des individus que des êtres schématiquement représentés et symbolisant certains archétypes. Parallèlement aux peintures, les estampes étaient leur genre favori qui leur permettait – en accord avec leurs exigences politiques – d’atteindre un groupe cible plus important. Dans leur peinture tout comme dans les arts graphiques, le réalisme lassait place aux éléments géométriques. « J’ai donc l’impression que tout ce que fait Slominski est l’indice d‘autre chose. Que c’est là que réside le véritable pouvoir. Le pouvoir de diriger l’attention est au fond le pouvoir absolu », note Boris Groys à propos de l’oeuvre de Slominski.

« J’ai donc l’impression que tout ce que fait Slominski est l’indice d‘autre chose. Que c’est là que réside le véritable pouvoir. Le pouvoir de diriger l’attention est au fond le pouvoir absolu », note Boris Groys à propos de l’oeuvre de Slominski. Depuis le milieu des années 80, Slominski pratique l’exploration esthétique de perceptions quotidiennes, souvent anecdotiques. « C’est dans l’insignifiance des choses et des matériaux choisis que réside souvent la perfidie mais aussi la malice. On aboutit toujours à une inversion de la fonction, du contexte et des contenus. […]. L’anecdotique devient une stratégie. Les oeuvres possèdent souvent un double fond et le spectateur tombe parfois dans l’embuscade. » (Mario Kramer). Né à Meppen en 1959, Slominski a étudié de 1983 à

Né à Meppen en 1959, Slominski a étudié de 1983 à 1986 à l’école des Beaux-Arts de Hambourg. Il enseigne d’abord comme professeur à Karlsruhe, puis succède, en 2004, à Franz Erhardt Walther à l’école des Beaux-Arts de Hambourg. Après d’importantes expositions personnelles au Deutsches Guggenheim de Berlin (1999), à la fondation Prada de Milan (2003) et à la Serpentine Gallery de Londres (2005), Slominski présente, en 2006-2007, sa plus grande rétrospective jusqu’à présent au Museum für Moderne Kunst (MMK) de Frankfort où étaient réunis des travaux des 20 dernières années. En 2010, la Collection Goetz de Munich lui consacre une importante présentation avec des oeuvres appartenant à la collection. Puis vient une autre exposition personnelle à la Kunsthalle de Brême en 2014. En 2013, Slominski reçoit le prestigieux Prix Hannah- Höch, associé à une exposition au Neuer Berliner Kunstverein (2014).

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Die Galerie Thaddaeus Ropac zeigt ihre dritte Einzelausstellung mit dem in Berlin, Hamburg und Werder (bei Potsdam) lebenden Künstler Andreas Slominski. Unter dem Titel De l’amitié vereint Slominski ein Zyklus von 50 Siebdrucken auf Metall: Variationen des immer gleichen Motivs eines Abschleppwagens. Die Werke folgen dabei der Ästhetik und universellen Sprache internationaler Straßenschilder. Slominski führt mit dieser Ausstellung auf ungewöhnliche Weise in das Universum Bertolt Brechts. In der zweiten Hälfte der 1930 Jahre verfasste Brecht eine Reihe von Gedichten, die sich auf historische, teilweise 2000 Jahre alte chinesische Lyrik bezogen. In diesen sogenannten Chinesischen Gedichten kann man eine Vorstellung gewinnen, wie Brecht eigene Werke aus der Auseinandersetzung mit anderen Texten entwickelte. Slominski bezieht sich explizit auf Brechts rührend-volkstümlich wirkendes Gedicht Die Freunde (1938), das von einem die Klassengrenzen überschreitenden Respekt und von Freundschaft handelt. Die elliptische Präzision, die Symmetrie und Klarheit der Brechtschen Sprache findet sich in den Spiegelungen, achsensymmetrischen Geometriegebilden und der Reduktion auf die Farben Schwarz, Weiß und Rot auf Slominskis Tafeln wieder. Die große ästhetische wie gedankliche Affinität Brechts zur chinesischen Lyrik und ihrer Tendenz zum Populären, Unsentimentalen und Didaktischen entspricht Slominskis Sympathie für das Nicht-Exklusive der Literatur Brechts. Den Werken Slominskis ist ein überaus demokratisches Verständnis gegenüber der verwendeten Bildgegenständen zu eigen. Slominski findet Schönheit in Objekten, die normalerweise beiläufig wahrgenommen werden und nutzt sie in einer geradezu liebevollen Akt der Aneignung für seine Werke.

In Kombination mit dem Brecht-Gedicht Die Freunde werden die Gefährte zu Gefährten umgedeutet. Man kann auch ein mal getrenntes, mal vereintes Liebespaar assoziieren. Sicherlich spielt hier auch das umgangssprachliche deutsche Wort des Abschleppens (einen Partner mit nach Hause nehmen) eine Rolle. Die triviale Information, dass Brecht ein begeisterter und riskanter Autofahrer war, scheint auf eine weitere Bedeutungsebene der Werke hinzuweisen.

Die piktogrammatisch arbeitenden Künstler der Gruppe Kölner Progressive, ein loser Zusammenschluss von Künstlern, der zwischen den beiden Weltkriegen von 1920 bis 1933 bestand, könnte als ein kunsthistorisches Bindeglied zwischen Brechts Lyrik und Slominskis reduzierter Symbolsprache dienen. In Übereinstimmung mit ihrem Selbstverständnis, politische Künstler zu sein und ihrem Anspruch, Politik und Kunst zu vereinen, kreisten die Inhalte der Kunst der Kölner Progressiven (Protagonisten waren Gerd Arntz, Franz Wilhelm Seiwert, Heinrich Hoerle) vornehmlich um Themengebiete wie Revolution, soziales und politisches Geschehen oder der Mensch und seine Stellung in der Gesellschaft. Die Figuren sind weniger Individuen als vielmehr schematisiert dargestellte Wesen und stehen exemplarisch für bestimmte Typen. Neben Gemälden gehörten graphische Arbeiten zur bevorzugten Gattung, konnte dadurch doch - im Einklang mit dem gesellschaftspolitischen Anspruch - eine große Zielgruppe erreicht werden. Sowohl in den malerischen als auch in den graphischen Arbeiten tritt das realistische zugunsten des geometrischen Elementes zurück.

»Und so habe ich den Eindruck, das alles was Slominski tut, ein Hinweis auf etwas anderes ist. Darin besteht die eigentliche Macht. Die Macht Aufmerksamkeit zu lenken, ist im Grunde die absolute Macht«, bemerkt Boris Groys über das Werk Slominskis. Seit Mitte der 1980er Jahre betreibt Slominski seine ästhetischen Erkundungen von Alltagswahrnehmungen, die oft beiläufigster Art sind. »In der Unscheinbarkeit der ausgewählten Dinge und Materialitäten liegt oft etwas Heimtückisches, aber auch Spitzbübisches. Es kommt immer zu einer Umkehrung der Funktion, des Kontextes und der Inhalte. [...] Das Beiläufige wird zur Strategie. Die Werke haben oft einen doppelten Boden und als Betrachter gerät man manchmal in einen Hinterhalt« (Mario Kramer).

Slominski, 1959 in Meppen geboren, studierte 1983 bis 1986 an der Hochschule für bildende Künste Hamburg. Nach einer Professur in Karlsruhe übernahm er 2004 an der Hamburger Hochschule die Nachfolge von Franz Erhardt Walther. Nach wichtigen Einzelausstellungen in der Deutschen Guggenheim Berlin (1999), in der Fondazione Prada in Mailand (2003) und in der Serpentine Gallery in London (2005) zeigte Slominski 2006/07 seine bisher umfangreichste Schau im Museum für Moderne Kunst (MMK) Frankfurt, in der Arbeiten aus den letzten 20 Jahren versammelt wurden. 2010 widmete die Münchner Sammlung Goetz Andreas Slominski eine umfangreiche Schau mit Werken aus dem eigenen Bestand. 2014 folgte eine Solo-Schau in der Kunsthalle Bremen. 2013 erhielt Slominski den renommierten Hannah-Höch-Preis, der mit einer Ausstellung im Neuen Berliner Kunstverein verbunden war (2014).