Antony Gormley - Second Body

Antony Gormley - Second Body

69 avenue du Général Leclerc Pantin, 93500, France Sunday, March 1, 2015–Saturday, July 18, 2015 Opening Reception: Sunday, March 1, 2015, 2 p.m.–6 p.m.

Press conference Friday 27 February, 11am

Galerie Thaddaeus Ropac is delighted to host a major exhibition of sculptures by Antony Gormley in the vast halls of the gallery space in Pantin. The exhibition continues the artist’s investigation of body and space, interrogating the body as place and architecture as the primary conditioner of our experience of space. Antony Gormley fully exploits the scale and volumes of the former foundry sheds that now form the gallery, catalysing our experience of space and time through works that either constitute or are arranged as “fields”. In a recent statement, the artist describes being “increasingly interested in the tropes of framing, containing and constructing being freed from architecture’s shelter function… to make a psychological architecture that allows surface and mass, light and dark, open and closed volumes free play in works that become places for an adventure in real time.”

The first work in the exhibition and the sole occupant of the first gallery is a four-metre-high model of a house as a body. This work objectifies and internalises the relationship between a perceiving human body and its habitat by mining and perforating the normally closed bodyvolumes using the languages of cells, corridors, shafts and windows, presenting the subjective body as a mansion of many chambers.

This idea of the transmutation of the anatomical body into interconnected cells is continued in the second gallery space with the installation Expansion Field. The sixty sculptures that constitute this piece are arranged in four rows; a totalised environment constructed in Corten steel sheet from expansions of over twenty fundamental body poses. Each work has been evolved by applying regular increments of expansion to each of the constituent cells of a particular body stack. Together the group of sculptures form a field similar in appearance to the repeated units of a minimalist installation or the rows of megaliths at Carnac.

In the largest and highest space in the exhibition another field is installed. Here, well over lifesize cast iron stelae immerse viewers in a forest of totemic presence, in which they are invited to intuit somatic gestalts evoking a variety of emotions, from resistance to delirium.

The final work in the exhibition, Matrix II, is made specifically for the fourth space of the Galerie Thaddaeus Ropac Paris Pantin. It is virtual architecture, a three-dimensional drawing that identifies sixteen room-sized volumes that interconnect around a void space equivalent to two adjacent standing bodies. Using re-enforcing mesh, the skeleton of cast-concrete buildings, Matrix II interrogates the form and structure of the human habitat. This work reveals itself to the gaze of an ambulatory visitor and invites visual penetration, while denying physical access. The challenge of distinguishing foreground, mid-ground and background in the multiple layers of mesh is a vertiginous optical task. As the viewer circulates around the work it creates a disorientating perceptual field in which figure/ground relations become inverted and the accelerating effects of compressed perspective confuses the eye.

The effect of each of these works displayed through the four halls in Pantin is to disorientate the viewers and invite them on a journey of auto-observation. Second Body is a continuation of the artist's conception of the exhibition as a physical and psychological test site.

A bilingual catalogue in English and French with texts by the American choreographer William Forsythe, the art historian Guitemie Maldonado and a conversation between Antony Gormley and Hans Ulrich Obrist will be published to accompany the exhibition.



Conférence de presse vendredi 27 février 2015 à 11 h

La Galerie Thaddaeus Ropac a le bonheur d’accueillir une importante exposition de sculptures d’Antony Gormley dans les vastes salles de son site de Paris Pantin. Ces oeuvres prolongent une réflexion sur le corps et l’espace, par laquelle l’artiste interroge le corps comme lieu et l’architecture comme principal facteur conditionnant notre appréhension de son environnement. Antony Gormley tire pleinement parti des dimensions et des volumes des anciens ateliers de chaudronnerie où s’est installée la galerie, en activant notre perception de l’espace et du temps par le biais de sculptures qui constituent des “champs”, ensemble ou isolément. Il confiait récemment son “intérêt grandissant pour les thèmes du cadre, du contenant et du bâti libérés de la fonction d’abri assignée à l’architecture” et son désir de “créer une architecture psychologique autorisant un libre jeu entre la surface et la masse, le clair et le foncé, le vide et le plein, dans des oeuvres qui deviennent les lieux d’une aventure en temps réel”.

La première oeuvre de l’exposition est une maquette de “corps-maison” de quatre mètres de haut. Elle objective et intériorise la relation entre le corps percevant et son habitat. L’artiste creuse et perfore l’enveloppe corporelle normalement close et recourt à un langage de cellules, couloirs, trouées et fenêtres, transformant le corps subjectif en une demeure aux nombreuses pièces. L’idée de la transmutation du corps anatomique en un assemblage de cellules imbriquées se poursuit dans l’installation Expansion Field. Soixante sculptures, réparties en quatre rangées, composent un environnement total, construit en tôle d’acier Corten à partir d’expansions d’une vingtaine d’attitudes fondamentales du corps. Chaque oeuvre résulte d’un accroissement régulier du coefficient d’expansion appliqué aux cellules constitutives d’un corps-bloc d’acier en particulier. Le groupe de sculptures considéré dans son ensemble constitue un “champ”, dont l’agencement minimaliste répétitif n’est pas sans évoquer les alignements de mégalithes de Carnac. Dans la nef principale, un champ de stèles en fonte beaucoup plus grandes que l’échelle humaine plonge le spectateur dans une forêt totémique où il est invité à discerner des attitudes corporelles exprimant une large gamme d’émotions, depuis la réticence jusqu’à la joie exubérante.

Une oeuvre in situ est conçue spécialement pour la quatrième salle de la Galerie Thaddaeus Ropac à Pantin. Matrix II est une architecture virtuelle, un dessin en trois dimensions qui engendre seize volumes de la taille d’une pièce d’appartement, articulés autour d’un vide aussi grand que deux corps debout côte à côte. L’artiste utilise un treillis métallique analogue aux coffrages des bâtiments en béton, coulé ici pour interroger les formes et les structures de l’habitat humain.

L’oeuvre se dévoile à la vue du spectateur en mouvement, l’invite à la pénétrer du regard, mais lui refuse tout accès physique. Elle le met au défi de distinguer entre premier, second et arrière-plan dans la superposition de multiples trames, au prix d’un effort optique vertigineux. En tournant autour de la sculpture, le visiteur génère un champ perceptif déroutant, où la relation entre la figure et le fond s’inverse, tandis que l’effet multiplicateur de la perspective comprimée affole le regard. Matrix II offre l’illustration la plus récente d’une réflexion continuelle sur ce que l’artiste appelle le deuxième corps : les formes de notre environnement façonné par l’homme.

Toutes ces sculptures ont pour effet de désorienter le spectateur et de l’entraîner dans un parcours d’auto-observation. La présentation des oeuvres s’inscrit dans la continuité de la démarche de l’artiste, qui envisage les expositions comme autant de lieux d’expérimentation physique et psychologique.

Un livre reproduisant toutes les oeuvres exposées, avec un texte signé par le choregraphe américain William Forsythe, un essaie de l’historienne d’art Guitemie Maldonado et une conversation entre Antony Gormley et Hans Ulrich Obrist sera publié au printemps 2015.