Miquel Barceló - L’inassèchement

Miquel Barceló - L’inassèchement

7 rue Debelleyme Paris, 75003, France Saturday, April 25, 2015–Sunday, May 31, 2015 Opening Reception: Saturday, April 25, 2015, 6 p.m.–8 p.m.

While I sleep or read, my paintings that lie on the floor dry slowly because of the humidity of the island. The time they take to dry is very important. The work may be finished but at times it’s like a puddle, everything can change in an instant.

I have been scuba diving for a very long time. When I work on large paintings on the floor, it’s as if I were free diving. I immerse. I make the right moves or at least I try. I hold my breath, I counterbalance the pressure… Then I come out blowing sea water through the snorkel…or as if…

This would be the tempo of my paintings; the successive minutes of holding my breath.

One might find similarities with other artists. Like with Seurat, the prolonged smear of a Conté pencil or the Morse writing brush, almost noiseless, held at 25° over the rough grain paper: tap-tap….taptaptap…tap…; or with Van Gogh the rhythm of trains arriving at a station in the provinces or in the suburbs, chugga-chugga-chuggachugga.
Tarataratara tarara; with Picasso, long sentences with abrupt endings: clapping and heel stomping like in the Seguiriyas…

—Miquel Barceló

Galerie Thaddaeus Ropac is pleased to represent Miquel Barceló and to host the first solo exhibition of 17 recent works on view in Paris, Marais from 25 April - 31 May 2015.

Renown for the diversity of his work, Barceló’s oeuvre ranges from monumental terracotta murals for the chapel of Saint Peter inside the Cathedral of Palma de Mallorca to a performance piece/living sculpture with the French Serbian-born choreographer Josef Nadj. In 2008 he created the ceiling painting for Chamber XX of the Human Rights and Alliance of Civilizations, at the United Nations offices in Geneva, covering the 1500m2 ellipsoidal dome with 35 tons of paint with pigments from all corners of the globe creating multi-coloured stalactite forms.

Deeply influenced by poetry, in 2004 he showed over 300 drawings at the Musée du Louvre illustrating Dante’s Divine Comedy. In 2009 he represented Spain at the 53rd Venice Biennale. In addition, retrospectives have been organized at renowned institutions, such as the Centre Pompidou, Paris; Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia, Madrid and the Museo Rufino Tamayo, Mexico. His work is included in international public and private collections around the world.

In Spring 2016, Barceló will have a major exhibition at the Musée Picasso as well as at the Bibliothèque Nationale de France François Mitterand, both in Paris.

Miquel Barceló (b. 1957) was born in Felanitx, Majorca and divides his time between Majorca, Paris, and Mali.

A catalogue will be published with a text by the Spanish author Enrique Vila-Matas and quotes on each work by Guatemalan writer Rodrigo Rey Rosa.

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Pendant que je dors ou que je lis, mes tableaux, couchés par terre, sèchent lentement à cause de l’humidité de l’île. Ce temps de séchage est très important. La toile est peut-être achevée, mais elle ressemble par moments à une flaque où tout peut changer en un instant.

Je fais de la plongée sous-marine depuis toujours. Quand j’exécute de grands tableaux à même le sol, je suis dans un rapport d’immersion avec eux. Je me mets en apnée. Je fais les mouvements justes, ou du moins j’essaie. Je retiens ma respiration, je compense la pression. Puis je remonte en expulsant l’eau de mer du tuba… Enfin, presque.

Ce serait donc le tempo de mes tableaux, ces minutes d’apnée successives.

On pourrait trouver dans d’autres artistes des éléments comparables. Chez Seurat, par exemple, c’est le frottement prolongé du crayon Conté ou l’alphabet morse des coups de pinceau, presque silencieux, la pointe inclinée à 25° sur le papier à grain. Taptap-taptaptap-tap. Et chez Van Gogh, la cadence des trains entrant dans une gare de province ou de banlieue. Tchou-tchou-tchou-tchou-tchou. Taran-tarantaran-tarara : chez Picasso, de longues phrases musicales avec des fins abruptes, des claquements de mains et des coups de talon qui scandent la seguiriya du flamenco (ensuite le Ripolin évoquerait plutôt la soleá).

—Miquel Barceló

La galerie Thaddaeus Ropac est heureuse de représenter désormais Miquel Barceló, et d’accueillir une première exposition de 17 oeuvres récentes dans son espace du Marais, du 25 avril au 31 mai 2015.

L’oeuvre de Miquel Barceló, renommée pour sa diversité, va du bas-relief en céramique monumental, pour la chapelle Saint-Pierre dans la cathédrale de Palma de Majorque, à la performance sculpturale, née d’une collaboration avec le chorégraphe français d’origine yougoslave Josef Nadj. En 2008, il a conçu et réalisé la fresque de la coupole dans la Salle XX des droits de l’homme et de l’alliance des civilisations au siège de l’ONU à Genève. Pour couvrir la voûte de 1 500 m2, il a projeté plus de trente-cinq tonnes de peinture obtenue avec des pigments du monde entier, produisant un foisonnement de stalactites multicolores.

Miquel Barceló, profondément influencé par la poésie, a exposé au Louvre en 2004 plus de trois cents dessins destinés à illustrer La Divine Comédie de Dante. En 2009, il a représenté l’Espagne à la Biennale de Venise. Plusieurs musées d’envergure internationale lui ont consacré des rétrospectives, notamment le Centre Pompidou à Paris, le Museo nacional centro de arte Reina Sofia à Madrid et le Museo Tamayo à Mexico. Ses oeuvres sont entrées dans de prestigieuses collections publiques et privées à travers le monde. Au Printemps 2016 Miquel Barceló aura une exposition au musée Picasso et à la Bibliothèque Nationale de France François Mitterand, à Paris.

Miquel Barceló est né en 1957 à Felanitx et partage son temps entre Majorque, Paris et le Mali.

Un catalogue rédigé par Enrique Vila-Matas et illustré de reproductions commentées par Rodrigo Rey Rosa sera publié pour accompagner l’exposition.