For his second solo exhibition at Galerie Thaddaeus Ropac, Nick Oberthaler has chosen to explore the very gesture of exhibiting within art. The title Pièce dérivée, intentionally selected in French by the artist in order to play on the words’ various meanings, is a portmanteau. Deployed in the white cube of the gallery, the concept invests the space as much as the physical pieces displayed on walls and in vitrines—while still showing reverence for their forms as objects. “Pièce” may refer as much to the piece of music that exists on the partition as to the music the moment it’s played, abstract and ephemeral once it comes to life through sound. “Dérivé” completes the vision that the artist focuses on, regarding the question of the work of art itself. Arranging salvaged fragments and elements, Oberthaler toys with the very notion of derivation, in the sense of manipulation, but also of la dérive as a shift without purpose, without reason. The way Nick Oberthaler carves out elements and forms is an invitation to decode and to recognize past artistic achievements, whose vestiges we reinterpret ceaselessly in the present day.
Nick Oberthaler, known for his drawings composed of subtle superpositions of photocopies, colored surfaces, and geometric forms, has recently radicalized and amplified his œuvre by painting on mirrored surfaces and by sometimes resorting to extremely basic materials, stripped of any commercial value, in order to question the very act of exhibiting, of creation, of art’s added value. From the microscopic scale of the colored paper fragment to the macroscopic scale of a detached wall, each element has the same representational value of the world. Nick Oberthaler’s work is one of detachment, a question of scale, a way of conceiving the universe through the orchestration of fragments and the sensitive gaze.
In this exhibition, Oberthaler particularly treats the different modes of representation in painting while interrogating the conditions of the image. The rapport between the subject, the reference, and the abstract characters—as well as the function and appearance of frameworks for imagery in the space—is reflected by repetitive arrangements and through collage. The boundaries between presentation and representation are confounded: the phenomenal experience of painting meets materiality, which at once makes possible and resists (or eludes) on both fronts, in so far as the painting itself is at once meaningful material and practical material.
Artist Nick Oberthaler was born in 1981, and trained at the Akademie der bildenden Künste in Vienna and the Ecole Supérieure des Beaux-Arts in Geneva. His work has recently been featured at the Centre d’Art Bastille in Grenoble (The Blackbird Must be Flying, in collaboration with Thomas Julier) simultaneous with a solo exhibition (Calculated Reserve) at Museo Hendrik Christian Andersen/Galleria Nazionale d'Arte Moderna in Rome (curated by Pier Paolo Pancotto). He is currently participating in RIDEAUX/blinds, an exhibition at Institut d’Art Contemporain in Villeurbanne (curated by Marie de Brugerolle) from February 6–May 3, 2015.
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Pour sa seconde exposition personnelle à la Galerie Thaddaeus Ropac, Nick Oberthaler a choisi d’explorer le geste de monstration de l’œuvre d’art. Pièce dérivée est un titre valise choisi intentionnellement en français par l’artiste afin de jouer avec les différentes acceptions des mots. Tandis que l’œuvre se déploie dans le white cube de la galerie, l’idée même de la pièce convoque l’espace autant que la dimension physique de l’incarnation de l’œuvre aux murs et dans les vitrines tout en rendant hommage à leur forme d’objet. Pièce peut tout autant se référer au morceau musical qui existe à la fois sur la partition et dans l’instant même, abstrait et fugace du moment où il prend vie par le son. Dérivé complète cette vision que l’artiste porte actuellement sur la question même de l’œuvre d’art. Orchestrant des récupérations de fragments, d’éléments, Oberthaler joue avec la notion même de la dérivation au sens de la manipulation, mais aussi de la dérive en tant que déplacement sans but, sans objet. Les découpages des éléments et des formes de Nick Oberthaler sont une invitation à la réinterprétation et à l’acceptation des accomplissements artistiques passés dont nous réinterprétons sans cesse les traces aujourd’hui.
Nick Oberthaler que l’on connaissait pour ses dessins composés de subtiles superpositions de photocopies, de surfaces colorées et de formes géométriques a récemment radicalisé et amplifié son œuvre en peignant sur des surfaces miroitantes et en recourant à des matériaux parfois basiques à l’extrême et dépouillés de toutes valeurs marchande afin d’interroger le geste même de l’exposition, de la monstration, de la valeur ajoutée de l’art. De l’échelle microscopique du fragment coloré de papier à l’échelle macroscopique du mur prélevé, chaque élément a la même valeur de représentation du monde. L’œuvre de Nick Oberthaler est un détachement, une question d’échelle, une façon de concevoir l’univers comme l’orchestration de fragments et la sensibilité du regard.
Dans cette exposition, Oberthaler traite en particulier des différents modes de représentation de la peinture tout en interrogeant les conditions de l'image. Le rapport entre le sujet, la référence et les caractères abstraits ainsi que la fonction et l'apparence des supports d'image dans l'espace sont reflétés dans des arrangements répétitifs et sous forme de collage. Les limites entre la présentation et la représentation se confondent : l'expérience phénoménale de la peinture rencontre une matérialité qui à la fois, la rend possible et lui résiste ou s'en échappe sur les deux fronts, dans la mesure où la peinture elle-même est à la fois signifiant et pratique matérielle
Le travail de Nick Oberthaler - artiste né en 1981 et formé à l'Akademie der bildenden Künste Wien et à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Genève - a récemment fait l’objet d’expositions au Centre d’Art Bastille de Grenoble (The Blackbird must be flying / en collaboration avec Thomas Julier) simultanément à une exposition personnelle (Calculated Reserve) au Museo Hendrik Christian Andersen/Galleria nazionale d'arte moderna à Rome (Commissaire: Pier Paolo Pancotto). Il participe actuellement à RIDEAUX/blinds, une exposition de l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne (Commissaire: Marie de Brugerolle / 6 février – 3 mai 2015).