Issu d’une génération d’artistes américains qui apparaît sur la scène internationale au début des années 1980, Ross Bleckner (né à New York en 1949) assiste à l’explosion de l’épidémie du sida qui touche de plein fouet la communauté gay et le monde de l’art. Dès lors il développe un travail de peinture que traversent des notions existentielles. Derrière la séduction, la beauté de ses compositions se profilent la question de la perte, de la mort et du souvenir.
Aussi ses fleurs délicates trahissent une forme d’inquiétude que leur apparente fragilité rend évidente. Même si l’artiste ne conçoit pas ses tableaux comme des "vanités", ils n’en rappellent pas moins cette forme chère à l’histoire de l’art qui au-delà de l’élégance d’un bouquet ou d’une nature-morte ramènent le regardeur à une approche de l’œuvre teintée de spiritualité.Depuis plusieurs décennies Bleckner a mis sa notoriété au service de causes humanitaires notamment de la lutte contre le sida. Il est également le premier artiste à avoir été nommé Ambassadeur de bonne volonté auprès des Nations Unies en 2009.