Antwerp
Daido Moriyama a grandi dans le Japon dévasté de l’après-guerre, appartenant ainsi à ce que l’on a appelé « la génération des ruines ». Formé auprès de grands photographes de l’époque
Fijui , early 70, 1970
1,000–2,000 EUR
Provoke No. 2, 1969, 1969
3,000–4,000 EUR
Kanegawa 1966, 1966
Daido Moriyama eros or something other as eros 1969, 1969
Crash from Accident 6, Akushidento 1969, 1969
eros or something other as eros 1969, 1969
Price on Request
2,000–3,000 EUR
The Women’s bath 1983, 1983
Untitled , 1969
Untitled, 1971
Untitled, 1978
Untitled, 1967
Les trois numéros de cette revue-manifeste font instantanément l’effet d’une immense onde de choc dans le paysage artistique japonais et international. Il y défend avec ses acolytes une approche nouvelle du langage photographique, en adoptant notamment une esthétique sauvage « Are / Bure / Boke » (granuleuse/ brute / floue), à même d’exprimer la sensibilité troublée de ses auteurs face au monde.Les œuvres de Daido Moriyama intègrent parfaitement le mode d’expression radical du mouvement, avec son univers trouble et charbonneux, ses sujets urbains, souvent nocturnes et les cadrages hasardeux traduisant l’absence délibérée de composition.Mais il brise également les codes avec un geste singulier et fondateur, celui de l’appropriation. Inspiré par Warhol, il affirme à travers ce geste que les images qu’il prélève dans l’espace public appartiennent à son corpus d’images au même titre que celles qu’il capture lui-même. Dans cet esprit, il reproduit, recadre et signe des images d’événements, de célébrités ou de faits divers qu’il trouve dans la presse, la télévision, le cinéma ou les affiches publicitaires. Il opère ainsi une critique des images dominantes et du voyeurisme des médias, déjà à l’œuvre dans une de ses premières séries : Accidents. Celle-ci se compose de faits-divers re-photographiées, dans lesquelles il intensifie les contrastes et opère des zooms qui accentuent leur dimension tragique.Après l’effondrement du magazine qui survient après seulement deux ans d’existence, Daido Moiryama continue d’incarner le mouvement à travers ses photographies.